L'Ussac écrit ses plus belles pages

Coup de projecteur. Promu en DRH la saison prochaine, le club qui lie Saint-Abraham à La Chapelle-Caro a usé de son enthousiasme pour repousser ses limites. Une leçon d'humilité rafraîchissante.

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L'air de rien, les joueurs de l'Ussac viennent de hisser
leur club au plus haut niveau de son histoire.
L'ambiance fraternelle qui règne entre eux n'y est certainement pas étrangère...

« Jusqu'à mi-avril, nous prenions les matches comme ils venaient. Être dans le haut du tableau, c'était déjà très bien car au départ, nous ne voulions surtout pas descendre », explique l'un des coprésidents, Jean-Luc Guillemot, en poste depuis 9 ans. Sauf qu'au final, les footballeurs abrahamo-chapellois sont parvenus à réaliser un exploit inégalé dans l'histoire du club.

La recette est simple...

Une telle réussite n'a pas pu s'obtenir par hasard, plusieurs facteurs sont forcément entrés en compte. Alain Rouaud, coprésident depuis 3 ans, n'a pas besoin de chercher bien loin pour dénicher la recette : « Chez nous, l'ambiance est très familiale. Généralement, les joueurs qui quittent le club reviennent bien souvent. C'est une bande de copains. Et puis il y a eu le travail de notre entraîneur, Jean-Charles Gousset, qui nous a fait progresser énormément. À son arrivée, il y a quatre ans, nous descendions en D1 après notre première année en PH ».

L'an prochain, le coach laissera son fauteuil à celui de Ruffiac (DRH), Stéphane Dugué, et son successeur n'a pas été choisi au pifomètre, comme le souligne Alain Rouaud : « Ruffiac et l'Ussac sont deux clubs qui se ressemblent, l'état d'esprit y est le même. Stéphane Dugué a déjà l'avantage de connaître la DRH  ».

...et elle porte ses fruits

Créé en 1987 après une fusion entre l'AS Saint-Abraham (1re division à l'époque) et l'ES Chapelle-Caro (2e division), le club a vu le jour « par la volonté des joueurs » se souvient Jean-Luc Guillemot. Chacun y trouve sa place, sur un pied d'égalité. « Tout le monde s'entraîne avec tout le monde, personne n'est mis de côté. Si un joueur de l'équipe C a envie de dire à un de l'équipe A qu'il n'a pas été bon, il ne va pas se gêner pour le faire », livre Alain Rouaud. Les membres de l'équipe fanion ne pensent pas qu'à eux le dimanche. « Ils vont voir jouer les équipes B et C avant leur match, ça aussi c'est important », remarque Jean-Luc Guillemot. Une habitude qui porte ses fruits : l'équipe réserve grimpera elle aussi d'un étage en 2010-2011 (de la D4 à la D3).

Les 135 licenciés (55 seniors, 70 jeunes) de l'Ussac, sans oublier les 265 autres des différentes sections (basket, gym d'entretien, tennis de table, roller, danse, full-contact, badminton) plus les bénévoles, apportent tous leur pierre à l'édifice pour faire de ce club un véritable art de vivre. Rien d'étonnant, alors, à ce que les footballeurs soient, actuellement, au sommet du leur.